Si ma personnalité, mes idéaux, mes inclinations, mes expériences et bagages, etc. s'imbriquent parfaitement, quasi naturellement, dans le contexte celtique de mes romans historiques, quand ils sont transposés dans un contexte actuel fictif, ça passe ou ça casse !
Je
m'attends donc à un accueil plus mitigé de mes romans de fiction.
D'ailleurs,
"Résilience" vient de recevoir son premier avis quelque peu négatif.
Il était temps, me direz-vous ! Voilà trois mois qu'il expose ses 5 étoiles
(mais rassurez-vous, il n'en a perdu qu'une demi ;) ) Je vous invite à en
prendre connaissance sur le site d'Amazon.fr car cette analyse pertinente est
trop longue à mettre ici.
Et
là, se révèle la magie de la lecture, ou l'accueil de ce qui est écrit selon
les perceptions individuelles ! Il est certain que les niveaux de lecture sont
aussi infinis que la gamme des individualités.
Ainsi,
les uns trouveront mes personnages naïfs, clichés, trop “purs”, les autres les
admireront et aimeront s’y identifier. Les uns seront choqués par la violence
et la dureté côtoyant les messages paradoxaux de tolérance, d’amour et de
liberté, d’autres salueront la complexité des personnages et la façon dont ils
acceptent leur côté sombre. Certains trouveront ma philosophie simpliste,
candide, quand d’autres la diront profonde, résonnante. Les uns estimeront le
scénario bancal et les moyens utilisés pour délivrer le message, maladroits,
d’autres me diront “J’ai vécu l’histoire comme dans un film, j’étais
transporté, je ne pouvais pas refermer le livre !” et appuieront sur la logique
des événements et dénouements. En ce qui concerne plus particulièrement
“Résilience”, il est intéressant, le contraste qui fait dire aux uns que le
début est mou et aux autres, que seuls les deux premiers chapitres en valent la
peine ! Certains trouveront que le personnage de la psy est un peu “cruche”,
les autres, qu’elle est à sortir du lot des protagonistes !
Vous
l’aurez compris, un auteur ne doit pas s’attacher outre mesure aux avis des
lecteurs mais simplement apprécier la diversité des impacts de son écriture.
Aucun auteur n’est universel ! De la même manière qu’en tant que personne, je
ne serai pas aimée par tous, ni ne dois, d’ailleurs, le rechercher, et que je
n’aime pas tout le monde (certaines personnes me tapent sur le système, c’est
normal, non ?), mon écriture est appréciée ou rejetée, ou bien elle rend
sceptique. Après tout, le travail artistique, et l’écrivain ne fait pas
exception, est une démarche purement égocentrique : il ne sert qu’à s’explorer
soi-même, qu’à détricoter le monde selon “soi”, il est thérapeutique dans ce
sens. Et les cartes de cette exploration, une fois libérées, distribuées,
données à voir, ne conviennent souvent qu’à ceux qui ont pris des chemins
similaires....
J’écris
ce que j’aimerais lire, surtout ce que j’aimerais vivre mais ne le peux point
dans la réalité.
De
plus, une oeuvre artistique, un livre, marque un endroit défini dans
l’exploration de l’artiste, de l’auteur, comme une photographie qui
immortalise, en un clic, un instant suspendu dans le temps !
Nous
sommes des être évolutifs, nous changeons constamment, pour peu que nous
dépassions les conditionnements qui nous cadenassent. C’est ce qui glorifie la
vie, le changement ! Chacun de mes livres est donc l’un des paliers de mon
ascension personnelle. Certain m’y rejoignent, y traînent un peu, y apprécient
la vue.
Mais
nombreux sont ceux qui prendront une autre cage d’escaliers.
Peu
importe ! L’important, c’est l’escalade, une marche après l’autre...
FLB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez un commentaire ici