lundi 21 août 2017

De l’écriture à la lecture, du don à l’accueil.



Si ma personnalité, mes idéaux, mes inclinations, mes expériences et bagages, etc. s'imbriquent parfaitement, quasi naturellement, dans le contexte celtique de mes romans historiques, quand ils sont transposés dans un contexte actuel fictif, ça passe ou ça casse !

Je m'attends donc à un accueil plus mitigé de mes romans de fiction.

D'ailleurs, "Résilience" vient de recevoir son premier avis quelque peu négatif. Il était temps, me direz-vous ! Voilà trois mois qu'il expose ses 5 étoiles (mais rassurez-vous, il n'en a perdu qu'une demi ;) ) Je vous invite à en prendre connaissance sur le site d'Amazon.fr car cette analyse pertinente est trop longue à mettre ici.

Et là, se révèle la magie de la lecture, ou l'accueil de ce qui est écrit selon les perceptions individuelles ! Il est certain que les niveaux de lecture sont aussi infinis que la gamme des individualités.

Ainsi, les uns trouveront mes personnages naïfs, clichés, trop “purs”, les autres les admireront et aimeront s’y identifier. Les uns seront choqués par la violence et la dureté côtoyant les messages paradoxaux de tolérance, d’amour et de liberté, d’autres salueront la complexité des personnages et la façon dont ils acceptent leur côté sombre. Certains trouveront ma philosophie simpliste, candide, quand d’autres la diront profonde, résonnante. Les uns estimeront le scénario bancal et les moyens utilisés pour délivrer le message, maladroits, d’autres me diront “J’ai vécu l’histoire comme dans un film, j’étais transporté, je ne pouvais pas refermer le livre !” et appuieront sur la logique des événements et dénouements. En ce qui concerne plus particulièrement “Résilience”, il est intéressant, le contraste qui fait dire aux uns que le début est mou et aux autres, que seuls les deux premiers chapitres en valent la peine ! Certains trouveront que le personnage de la psy est un peu “cruche”, les autres, qu’elle est à sortir du lot des protagonistes !

Vous l’aurez compris, un auteur ne doit pas s’attacher outre mesure aux avis des lecteurs mais simplement apprécier la diversité des impacts de son écriture. Aucun auteur n’est universel ! De la même manière qu’en tant que personne, je ne serai pas aimée par tous, ni ne dois, d’ailleurs, le rechercher, et que je n’aime pas tout le monde (certaines personnes me tapent sur le système, c’est normal, non ?), mon écriture est appréciée ou rejetée, ou bien elle rend sceptique. Après tout, le travail artistique, et l’écrivain ne fait pas exception, est une démarche purement égocentrique : il ne sert qu’à s’explorer soi-même, qu’à détricoter le monde selon “soi”, il est thérapeutique dans ce sens. Et les cartes de cette exploration, une fois libérées, distribuées, données à voir, ne conviennent souvent qu’à ceux qui ont pris des chemins similaires....
J’écris ce que j’aimerais lire, surtout ce que j’aimerais vivre mais ne le peux point dans la réalité.
De plus, une oeuvre artistique, un livre, marque un endroit défini dans l’exploration de l’artiste, de l’auteur, comme une photographie qui immortalise, en un clic, un instant suspendu dans le temps !

Nous sommes des être évolutifs, nous changeons constamment, pour peu que nous dépassions les conditionnements qui nous cadenassent. C’est ce qui glorifie la vie, le changement ! Chacun de mes livres est donc l’un des paliers de mon ascension personnelle. Certain m’y rejoignent, y traînent un peu, y apprécient la vue.

Mais nombreux sont ceux qui prendront une autre cage d’escaliers.
Peu importe ! L’important, c’est l’escalade, une marche après l’autre...

FLB

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