- Toute autorité est illégitime (autre que sur sa propre personne).
- La seule gouvernance légitime est celle de la dynamique planétaire. Il n’y a pas de pays, uniquement des océans et des continents et leurs zones écologiques (forêts, montagnes, marais, côtes, déserts, steppe, savanes, bush, etc.).
- Les seules lois légitimes sont celles qui régissent l’organisation spontanée de la vie sur Terre, de manière non hiérarchique, concentrique, depuis le cosmos dans lequel la planète s’inscrit jusqu’au petit étang du coin. À partir de ces lois sont déclinés ces présents principes...
- Pas de religion ni de science, mais une cosmogonie contenant l’ensemble des savoirs qu’impliquent ces lois, à la fois dans leur dimension physique (temporelle) et symbolique (spirituelle). Sa transmission et son enseignement prennent aussi bien la forme de formules mathématiques (version matérialiste) que de mythes (version intuitive), tant qu’elle exprime la réalité (que j'adresse dans cet autre article ICI). La réalité - les lois et dynamiques et principes de la vie sur terre - ne doit pas être sujet à interprétation. Il n'y a pas de porte-parole attitré pour en révéler une quelconque exégèse ou idéologie ! C'est dans cette forme de travers qu'est tombé le nazisme, par exemple : à partir d'une vision darwiniste de la nature, on peut justifier les classes sociales, le racisme, voire l'eugénisme ! La vie (ce que nous appelons la nature) parle pour elle même dans un language non linguistiquement structuré (d'où la nécessité de combiner Mathématiques et intuition, pragmatisme et symbolisme), un language perceptible par les sens et l'intuition, par la conscience. C'est quand il est traduit en mots par le cerveau et la raison qu'il convient d'être prudent et de rester aligné sur cette conscience, justement. L'Histoire, la linguistique et l'étymologie nous rappellent à quel point le language peut être manipulé. Nul besoin de prophète ou d'interprète éclairé ! La transmission des connaissances à la génération suivante n'est pas affaire d'inculcation et d'études, mais d'observation et d'analyse, d'initiation par l'expérience visant la compréhension, ainsi que de la sensibilité et l'intuition. La compréhension surgit de l'intérieur. Certains seront plus enclins à les comprendre intuitivement, d'autres, mathématiquement. Les connaissances sont accessibles à tous sans restrictions, sans agenda, sans hermétisme. Comme elles sont simples et concernent directement l'existence, elle sont naturellement porteuses de sens.
- Les habitations humaines n’auront pas plus d’impact sur l’environnement qu’un nid d’oiseau, et les infrastructures, pas plus qu’une fourmilière, toutes proportions gardées.
- La consommation des ressources naturelles et des autres êtres vivants s'opère avec considération respectueuse et ne doit strictement pas dépasser les besoins essentiels, c'est-à-dire qui permettent aux individus et à la communauté une vie saine et aussi confortable que possible sans nuire à l’assouvissement des besoins des autres êtres vivants, ni enfreindre les lois naturelles. Le libre accès aux ressources naturelles (eau, bois, métaux, énergie solaire, terre et agriculture, flore et faune sauvage) n’implique ni commerce, ni préséance, ni supériorité de la part des humains.
- La société humaine est structurée sur le modèle écologique. Elle est à la fois communautaire et individualiste. Si on prend l’exemple de la forêt et que je me compare à un arbre dans cette forêt, je suis respecté dans mon unicité quelle que soit mon essence, la forme qu’ont pris mon tronc et mes branches, ma taille… Je participe pleinement à la vie de la forêt simplement en existant en cohérence avec ma nature. En accord avec le principe que la Partie est dans le Tout et le Tout est dans la Partie, l’arbre est discernable mais pas indépendant de l’entité.
La sève est dans l'arbre et l'arbre est dans la sève.... |
- Tout type de hiérarchie étant nocif, la structure organisationnelle des communautés prend la forme de réseaux à l’image des racines et des branches. Il faut oublier les concepts et schématisation en hiérarchie verticale ou pyramidale et revenir à l'horizontalité et aux cycles ou aux spirales (Pas comme s'y est mise la culture corporative où les fonctionnements collaboratifs en réseau sont pervertis par le salariat, le marché et le profit).
- La fonction individuelle au sein de la communauté, l'apparence de chacun, le comportement des individus, seront en accord avec les inclinations et facultés, aptitudes, de chacun, tout comme chaque arbre existe dans la plénitude de son essence selon le terrain sur lequel il croît.
- L'enfance est sacrée, asexuée et libre ! Les petits enfants apprennent la vie en communauté par l'exemple, le mimétisme, le jeu, l'exploration et l'expérience. Ils peuvent participer aux activités quand se présente leur désir spontané de le faire, selon leur âge et leurs capacités : le développement de chaque enfant est unique, personnalisé, calqué sur le développement de sa dentition. Les étapes de ce développement sont célébrées, mais il n'y a pas d'agenda prédéfini imposant à tous d'être capables faire telle ou telle chose à tel âge. L'éducation ne nécessite pas de cris, de menaces, d'humiliation, de discipline, d'agression physique, de punitions. Et aussi, la communauté entière est responsable des enfants. "Il faut tout un village pour élever des enfants : mettre les générations d'enfants ensemble pour qu'elles se pollinisent. Être sur un même pied d'égalité avec les adultes. Créer une proximité avec la nature, la forêt, afin de se rendre compte qu'on appartient à la planète." - Thomas d'Ansembourg
- Il n'y a pas d'école ! L'école est déjà une aberration en soi, un processus de domestication appliqué à l'être humain, qui désensibilise. D'ailleurs, la simplification de la vie et de la société, l'absence de marché (y compris celui de l'emploi) et d'industries rendent l'école obsolète ! Dans le monde idéal, les apprentissages et l'invitation à réaliser des tâches précises quotidiennes n'apparaissent pas avant 6 ou 8 ans. L'apprentissage d'un savoir-faire en particulier, quand l'enfant démontre un intérêt certain, peut être promulgué par tous ceux qui pratiquent le savoir-faire à transmettre. La connaissance du monde et de la vie est dispensée de manière décontractée, au fur et à mesure des questions et des besoins. D'ailleurs, aucune réponse ne devrait être imposée systématiquement avant les questions, les événements associés ou le déploiement naturel de la curiosité, et cela diffère pour chaque enfant ! L'intérêt spontané donne un sens à l'acquisition de savoirs et de savoir-faire.
« La castration de la spontanéité est l’une des caractéristiques des civilisations occidentales [et orientales]. On apprend à ne pas faire montre de ses sentiments, à bloquer les pulsions de sympathie et d’antipathie, à contrôler exagérément sourires et gestes, dans le mauvais sens du terme, au nom d’un qu’en dira-t-on possible, d’une absurde respectabilité de maintien et autres fariboles qui vont à l’encontre de véritables relations qu’on peut avoir avec soi-même et avec les autres. On aboutit ainsi ou bien à la raideur intérieure ou extérieure et à tous les refoulements d’émotions que cela suppose ; ou bien à la révolte contre les systèmes fermés qui sont les résultats de la non-spontanéité, avec les attitudes laxistes, débraillées, grossières qui en découlent ».
Le but est d’éviter les deux extrêmes. Contrairement à ce que vous promet la Watchtower, vous n’êtes pas condamnés à la perdition et à la dégénérescence. L’homme naturel, en paix avec lui-même, trouve le chemin de l’équilibre. Équilibre entre la spiritualité et la rationalité, entre la dynamique créatrice extérieure (expression des potentialités) et la sensibilité intérieure, entre son intuition (« anima ») et sa capacité d’analyse (« animus ») et surtout ce trésor si souvent agressé : l’auto-détermination et la pensée personnelle ! » - Pierre Daco
- Le seul fait d’exister est un statut légal en soi. Les individus n’ont pas à mériter ni justifier leur existence ni leur appartenance au sein de la communauté.
- Ni l’individu ni la société ne combattra la vie et la mort. Chacun respectera, accueillera et célébrera la vie comme la mort de manière égale.
Les territoires des communautés sont fluides. Le nomadisme n’est pas exclu, cela dépend du climat selon les régions et des personnalités. Les communautés ne sont pas fermées ni identitaires.
En ce qui concerne les genres et la sexualité, je vous renvoie à cet autre article très exhaustif ICI.
Tu me fais rêver, une vie sereine et saine en accord avec les lois fondamentales de la nature et donc en interaction directe avec elle et nous-mêmes, moi aussi j'y crois.
RépondreSupprimerJ'espère aussi que plus le monde sera insensé, plus ça réveillera les consciences.
J'ai beaucoup aimé te lire ��
Oui surtout que je te rejoins également ! Nous sommes frère et soeur d' âme d' un temps qui n' est pas encore arrivé. La nostagie du future ou d' un paradis oublié. -- Nakahijo
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