Tout simplement parce que la prise de consciente est récente. Ce paragraphe couronne vraiment le chapitre sur le déconditionnement.
Je vous le partage ici. Ce sera le dernier extrait livré en bonus avant la parution de l'ebook, outre le synopsis, l'introduction et la table des matières que je révélerai sur ce blog sous un nouvel onglet.
Bonne lecture !
…de l’impuissance.
Je place l’impuissance en dernier lieu dans la
liste des déconditionnements parce que d’une part, elle fut difficile à détricoter pour moi et d’autre part, il ne s’agit pas d’une prise de
conscience instantanée comme les autres, d’un événement, d’un phénomène de «Soudain,
je vois ! » mais d’une évolution engendrée par la friction entre les
autres prises de conscience et une réalité traînant à s’y aligner.
J’étais terriblement frustrée car l’éveil qui m’avait
bouleversée à l’intérieur ne semblait pas avoir de prise sur une vie extérieure
qui ne me convenait plus et à laquelle je résistais. Je ne cessais de m’interroger à ce sujet. Bien que je
fusse consciente que l’éveil n’est qu’une expérience intérieure, comme je l’ai
expliqué dans le chapitre concerné, j’avais l’impression qu’il pouvait néanmoins,
à partir de là, affecter la réalité du monde physique mais je n’arrivais pas
trop à l’expliquer, encore moins à trouver ce qui me manquait pour que ce soit
le cas.
De la même manière que, dans le films The
Matrix, Néo a besoin de temps et de beaucoup d’exercices, de pratique, ainsi
que de la guidance d’un mentor, pour réaliser l’impact de sa libération sur la
réalité fabriquée de la matrice et parvenir à influencer celle-ci, j’ai dû,
seule, discerner mon pouvoir intérieur, ensuite l’accepter (le plus difficile
car il faut avoir préalablement et convenablement franchi les étapes du déconditionnement
de la dignité et de la culpabilité et avoir récupéré une saine estime de soi)
et enfin décider de m’en saisir.
Je vis cela comme une forme d’expérimentation. Je suis mon propre cobaye.
Mes récentes constatations dans le domaine me
permettent déjà de dire que l’impuissance n’est pas naturelle. Elle s’installe
par conditionnement. Au-dedans, nous sommes depuis et pour toujours de puissants créateurs.
Mais nous vivons dans une société qui instaure
un sentiment d’impuissance dans pratiquement tous ses systèmes.
Par exemple, à l’école, bien qu’on vous affirme
que votre réussite (ou votre échec) ne soit dû qu’à votre faculté à vous
appliquer aux études (faire et non être, comme dans la religion), et donc
que vous êtes aux commandes, tout est prévu pour vous persuader du
contraire. Tout d’abord à cause une pression hiérarchique donc descendante
(écrasement) et non ascendante (épanouissement). Ensuite parce que tout le
pouvoir est externe : c’est quelqu’un d’autres qui donne les points (et la
façon de noter diffère d’un prof à l’autre, c’est comme ça !), qui décide
de la matière et de la nature du travail, qui impose une pédagogie ne stimulant
qu’un seul type d’intelligence, qui importe des données au lieu de favoriser l’exploration, le
désir d’apprendre, etc. Le mode de fonctionnement scolaire favorise la comparaison,
un autre outil très utile dans la fabrication du sentiment d’impuissance. Il y
a les élèves doués, les élèves moyens (les plus nombreux) et les cancres. En acceptant
par impuissance (manque de moyens, dépendance à un pouvoir externe encore
supérieur) d’avoir des classes surpeuplées, l’école s’empêche d’utiliser des
techniques pédagogiques plus flexibles et respectueuses et reproduit ainsi en
son sein les classes de la société, c’est-à-dire la chance de quelques uns (l’élite)
et l’impuissance des autres (la masse).
Un autre exemple : la déshumanisation des
pouvoirs publics, des administrations diverses, et le renforcement de la
bureaucratie, activent le sentiment d’impuissance en privant le citoyen d’interlocuteurs.
Idem dans le milieu du travail où la culture
corporative incite à la comparaison et à la compétition (salaire, statuts),
avec une pression verticale descendante. Le travail, aujourd’hui, implique une dépendance
malsaine à un revenu pour assurer les besoins humains essentiels autant que les
dettes engendrées par les besoins fabriqués, donc un assujettissement au
pouvoir payeur qui est aussi décideur ! Dans le monde de l'obsolescence programmée, où l'on ne répare plus rien mais l'on remplace, l'humain est devenu, comme tout le reste, un outils jetable. Il vit dans la crainte constante d'être jeté et de tout perdre. L'impuissance même !
Notre société a peur du pouvoir intérieur. Dans
mes conversations, dernièrement, je me suis rendue compte que les personnes
affirmées de cette manière sont souvent traitées d’anarchistes parce
qu’elles ne se tournent plus vers une autorité extérieure à elles-mêmes. Elle sont des électrons libres.
Cela m’a
permis de faire ressortir cette croyance que l’absence d’autorité mène au chaos
associé à la confusion, à la terreur et au désordre.
Or, l’autorité fabrique l’impuissance et
augmente, sur le long terme, les risques de chaos, ce qui pousse à renforcer l’autorité
et ainsi de suite. Intéressant, n’est-ce pas, ce cercle vicieux ?
Autorité=>soumission=>impuissance=>révolte=>chaos=> + d'autorité, etc.
Il apparaît donc, aux yeux des personnes
soumises aux pouvoirs extérieurs, que si chacun développait son indépendance et
son propre leadership régnerait alors l’anarchie et le chaos. C’est sans compter,
évidemment, sur le fait que le pouvoir intérieur se développe en rapport avec
la conscience, celle dont je parle depuis le début de ce livre, qui est animée
par la compassion, l’empathie, l’amour, la liberté, la confiance, la patience, l’inconditionnel,
la différenciation dans l’unité, etc. et non par les artifices de l’ego, soit
la domination, le contrôle, la peur, la compétition, l’uniformité, etc.
Ainsi donc, si chacun de nous discernait son
pouvoir intérieur, l’acceptait et le concrétisait, il n’y aurait effectivement
plus besoin d’autorité mais nous ne vivrions pas dans le chaos pour autant !
Bien
sûr, cela ne serait envisageable qu’au sein de petites communautés où la
conscientisation individuelle serait accessible, où le consensus et la
collaboration pourraient être mis en place, pas dans un monde comme le nôtre où
règnent les confédérations et la globalisation, le gigantisme des gouvernements
et des entreprises. Plus la structures est énorme, plus elle réclame pour son
bon fonctionnement des systèmes qui font régner l’ordre, plus elle se rigidifie
et s’opacifie, plus elle permet les jeux de pouvoir égotiques et la corruption,
instaure l’impuissance des masses et ouvre la porte à tous les types d’exploitation et d’oppression.
C’est ce chemin qu’a pris l’Europe, par exemple…
Pour
en revenir au leadership personnel, chaque élément de libération, de
déconditionnement et de conscientisation est une avancée vers la paix
intérieure, et donc forcément extérieure, contrairement à l’individualisme compétitif
(je suis « moi » à tes dépends, je vaux mieux que toi, etc.) menant à
l’anarchie et au chaos tant redoutés.
Rien
qu’en travaillant sur un seul élément d’impuissance, on voit la différence. Par
exemple en développant l’indépendance affective, en sortant du besoin de plaire
ou d’être accepté, d’aimer ou d’être aimé à tout prix, l’on permet une
communication non biaisée, un comportement transparent, facilitant grandement
la collaboration.
Conscientisation=>leadership personnel=>autonomie et indépendance (émotionnelle, spirituelle, matérielle, ...)=>collaboration=>harmonie (concorde)=> + de conscientisation, etc.
Au niveau
personnel et immédiat, à présent, comment ce pouvoir intérieur se
concrétise-t-il ?
La conscientisation arrive toujours en premier
dans les étapes de la réappropriation. Il importe tout d’abord de discerner
clairement les pensées et comportements toxiques menant à la privation de
pouvoir dans notre vie. La pratique de la pleine conscience est donc
essentielle.
Sortir de la cage des croyances limitantes et
importées est la première pierre à poser. Il est nécessaire de désapprendre tout
ce qui fut enseigné et de voir la vie avec des yeux neufs et dénués de filtre.
Ainsi, l’on entre dans une dimension inconditionnelle où tout est possible et où
tout est par avance accordé.
Le pouvoir intérieur ne s’exerce qu’en rapport
avec la conscience et au niveau de la pensée et de la prise de décision, donc
du choix personnel. Il agit dans l'état énergétique, avant la manifestation physique. Il est donc un pouvoir passif. Il se compose de l’intuition et de l’intention. L'intuition existe sur le moment présent tandis que le mental se base sur les expériences passées. L'intention n'est pas un élément abstrait, bien au contraire. Les créatures les plus intuitives, comme les chevaux, peuvent la percevoir et la définir. Ce pouvoir intérieur utilise comme
outils l’imagination, la créativité, et surtout la foi, c’est-à-dire la
confiance en la vie. Je n’ose pas utiliser le mot « volonté » à cause
de sa connotation combative ou dominatrice, j'utiliserai donc le mot "détermination". Il ne s’agit pas de résister à la
réalité, ni de la forcer, mais de l’absorber, de la faire sienne. L’objectif,
en concrétisant le pouvoir personnel, n’est pas d’influencer l’extérieur mais
de renforcer (et non d’endurcir) l’intérieur au point que la réalité finit par s’aligner tout en douceur.
Le
ressenti qui suit la pensée joue un rôle crucial. Reprendre le pouvoir, c’est
avant tout discerner et comprendre le ressenti. Tout commence par le choix des pensées et
du ressenti associé.
J’avais
entendu dire, il y a une dizaine d’années, à l’époque où le livre The Secret,
de Rhonda Byrne, venait de sortir : « Si vous voulez devenir riche, commencez par vous sentir riche !
Pensez comme quelqu’un de véritablement riche, c’est-à-dire qui sait qu’il ne
manquera de rien. Débarrassez-vous tout d’abord de l’anxiété des pauvres et
réjouissez-vous, à chaque instant, de votre richesse.» Cela m’avait semblé
tellement insensé à l’époque, et même dangereux : des personnes se sont
gravement endettées pour se permettre de se sentir riches !
Aujourd’hui,
je me rends compte que ce n’est pas si idiot ou dangereux que cela, surtout
lorsqu’on comprend que la richesse n’a, en réalité, rien avoir avec l’argent.
De nombreux millionnaires se sentent pauvres et dépensent une énorme quantité
de temps et d’énergie à éviter de perdre cet argent ou à en obtenir encore plus
par peur d’en manquer. Ils n'ont pas saisi que l'argent n'est que l'un des effets de la richesse, non la cause, et ils iront jusqu'à faire les pires compromis avec leur conscience pour qu'il ne leur glisse pas entre les doigts.
Quand l’argent devient une fin
au lieu de l’un des moyens, lorsqu’il est confondu avec le pouvoir, lorsqu’il
devient ce sauveur extérieur dont j’ai déjà parlé, le monde est alors dirigé
par les financiers, comme c’est le cas du nôtre, et va droit dans le mur à
long terme.
Etre riche, c’est savoir que la vie prend soin de vous,
que vous avez le pouvoir de créer ou d’attirer ce dont vous avez besoin de
manière à ne pas vivre dans la peur du lendemain. L’on rejoint le
déconditionnement de la peur du manque dont je parle un peu plus tôt.
Se
sentir comme si l’on vivait dans l’abondance et l’épanouissement à tous niveau,
c’est cesser de freiner la vie, c’est voir les perches qu’elle nous tend
constamment et oser s’en saisir. Je commence à penser que c’est le cas pour
chaque humain sur cette planète, quels que soient les drames, voire les horreurs,
qui qualifient sa vie.
La
confiance en la conscience souveraine et son pouvoir inconditionnel, c’est ça,
la vraie force morale. C’est ainsi que certains ont survécu à Auschwitz…
En
tout cas, en commençant par de petites choses sur lesquelles aligner le
ressenti, comme les déconditionnements mentionnés précédemment, par exemple, je
remarque un résultat certain non seulement sur ma santé et sur l’ambiance dans
ma vie en général mais aussi sur la manifestation de solutions concrètes.
En
effet, ce pouvoir répond à l’épanouissement en manifestant dans le monde
physique les ressources qui lui sont nécessaires.
Dans l’univers, plus un corps a de masse, plus sa
force de gravité est puissante, moins il est assujetti à la force de gravité
des autres corps célestes. Il détermine le mouvement des astres qui l’entourent
au lieu de le subir. De la même manière, dans notre vie personnelle, plus l’intérieur
est renforcé (« massif » et stable dans éléments mentionnés précédemment), plus il influence la réalité (loi de l’attraction),
plus nous sommes autonomes et indépendants. Nous déterminons alors notre propre trajectoire.
À l’inverse, tout pouvoir s’exerçant depuis l’extérieur
via les diverses formes du contrôle ou de la domination n’est qu’un artifice de
l’ego. Il est à la fois issu du sentiment d’impuissance et en est l’instigateur
chez les autres. Il n’en possède pas moins de pouvoir mais il est destructeur et
souvent fragile. Il attire son égal et se retrouve sans cesse dans la
confrontation. Il est dévoreur d’énergie et dépend d’un renouvellement constant
de sa mainmise, parce qu’il n’est pas naturel.
Les personnes habitées d’un sentiment d’impuissance
non conscientisé vont réagir de deux manières, ais-je constaté. Soit par la
victimisation, soit par la domination.
Le sentiment d’impuissance conduit au
suicide bien plus que la souffrance en elle-même. J’ai assez d’expérience dans
ce domaine pour pouvoir l’affirmer.
D’un autre côté, c’est le sentiment d’impuissance,
encore, qui pousse un individu à développer des pathologies obsessionnelles et des
comportements manipulateurs ou cruels en compensation.
Par contre, une personne consciente de son pouvoir
intérieur et qui l’a activé n’éprouve plus le besoin d’exercer un quelconque
type de domination sur autrui ou sur son environnement.
Elle est autonome et n’a plus besoin de leaders,
ne s’insère plus dans aucune hiérarchie. Elle ne recherche plus de sauvetage
extérieur, elle est libérée d'une pensée d'assistanat.
Elle ne tombe plus dans les pièges de la loyauté, du rituel (passer une
bonne journée ne dépend plus du fait que vous ayez fait votre lit ou non !),
et des promesses. Elle n’est plus exigeante et rigide mais flexible, évolutive.
Bref, elle est libre de créer sa propre
destinée !
Je crois que cette vie est là pour nous apprendre justement cela.
Je crois que cette vie est là pour nous apprendre justement cela.
FB
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