... quelques vers inspirés des dernières nouvelles.
Derrière les écrans, des trônes.
Ces écrans allumés racontent l'histoire
Le son est confus, mais les images parlent
Elles hurlent même, tant et si bien
Qu'on secoue la tête et qu'on se tord les mains
On a beau ressentir, plus rien ne répare
Rien pour réjouir, uniquement avertir
De ces écrans d'images ne sortent que les soupirs
D'un monde en délire, bien qu'en plein ouvrage
Oscillant entre peur et indicible espoir
Des images alors, pour passer le temps
Dépenser de l'argent et oublier la mort
Et museler l'esprit, encore
Des images pour distraire l'ego inassouvi
Fabriquer sans cesse des monceaux d'avis.
Des écrans de mots détournés de sens
Vidés de présence, mélangés pour les sots
Liberté dans les chaines, démocratie en cage
Politique de sages ou tactique de pantins
Fermant des doigts crochus sur nos beaux lendemains
Des écrans de fumées, celles des explosions
Des cris et des revendications
Le sang est versé, les poings sont levés
Danse de haine, d'amour, de confusion
Cette fumée qui empeste cache l'horizon
Et dissimule bien le reste
Tant de fumée qui pue, et depuis si longtemps
Que le nez ne la sent plus, alors que même le vent
Le plus impétueux, voire l'ouragan
N'arrive à dissiper ces terribles effluves
Que flatulent sans cesse les gouvernements
Et puis, à l'abris derrière les écrans
Derrière les images, les mots et les fumées
Se dressent les trônes des rois sans couronne
Perchés en haut des cadavres entassés
Ils s'obstinent à coter le royaume des hommes
Ces rois inventent des dieux, toujours à leur image
S'amusent à les faire croire, les font parler pour eux
En sortent des moutons ou des motifs de rage
Ils divinisent leurs vices pour les rendre acceptables
Banalisent leurs intentions pour mieux les camoufler
Ils savent que la vérité valide leurs mensonges
Ces rois sont dévoyés mais ils mènent le monde
Ils extorquent et ils violent, et jamais démasqués
Ils offrent en justice de bonnes bilevesées
Des coupables visibles, des affaires crédibles
De la fumée opaque et des mots remplis d'air
Des images aux mirages, un seul pas est à faire
Ces ennemis de la vie, ces diviseurs de terres
Les pieds dans la lie et le doigt sur les lèvres
Signent des accords qui décuplent leur part
Car leurs trônes sont en or, et leurs sceptres en dollars
Peu importe les morts, seul compte le pouvoir !
FB
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